De son vrai nom Léon-Hippolyte Denizard Rivail, il découvre en 1855 la pratique des « tables tournantes » venue des États-Unis, consistant à communiquer avec les « esprits » par une giration ou un coup donné sur ladite table.
L’abondance de la littérature spirite permet de diffuser les principes du spiritisme tout en témoignant de l’intérêt que cette croyance suscite dans la société. En 1857 est publié l’ouvrage fondateur d’Allan Kardec, Le Livre des Esprits : Les Principes de la Doctrine Spirite.
Pour ce qui est des revues, Kardec est toujours celui qui ouvre la voie avec La Revue Spirite, fondée en 1858, et encore publiée de nos jours. Nombreux sont les ouvrages qui se revendiquent de cet héritage. Citons Le Progrès Spirite : organe de la Fédération spirite universelle, éditée mensuellement de 1895 à 1912. Comme indiqué par son titre, cette revue est rédigée par la Fédération Spirite Internationale ; il s’agit de la première structure fondée après la fédéralisation du spiritisme, à l’occasion du Congrès Internation Spirite de Barcelone en 1888. Son rédacteur en chef, Laurent de Faget, est un spirite convaincu et un « médium psychographe » : il écrit sous la dictée des esprits. Cette revue poursuit l’objectif de réaliser la « propagande de la doctrine spirite ».
Les initiatives de diffusion de ces dogmes à l’échelle locale permettent de témoigner de l’essor considérable de cette pratique en France. La Ruche Spirite Bordelaise est une revue publiée dès 1863 sous la direction de M. Émile Sabò. Dès la première page du premier numéro, une « Lettre de M. Allan Kardec aux Directeurs de la Ruches Spirite Bordelaise » est reproduite, pour asseoir la fraternité entretenue avec la figure emblématique, fondatrice, du spiritisme. La rédaction insiste et affirme qu’elle est fermement « [d]écidé[e] à ne [s’]écarter en rien des principes posés par M. Allan Kardec, président de la Société Spirite de Paris ».
