En 1846, le docteur en médecine et chevalier de la Légion d’honneur Goullin prodigue des conseils aux dames et à la jeunesse dans La mode sous le point de vue hygiénique, médical et historique. Il débute son ouvrage par ces mots : « [...] je suis demeuré convaincu qu’une infinité de maux devenus incurables n’avaient pour cause que les mauvaises habitudes contractées bien souvent dès le plus jeune âge, et provenaient en outre du défaut d’un exercice suffisant, du mode vicieux de se vêtir, et enfin de la négligence absolue des règles de l’hygiène. »
Dans Hygiène du vêtement, étude sur les moyens d'éviter les maladies, le Dr L.-H. Goizet de la Faculté de médecine de Paris, médecin en chef de l'Institut Electro-Balnéo-Thérapique, explique comment choisir un vêtement hygiénique afin de se prévenir des maladies. Selon la partie du corps à protéger, le sexe ou l’âge de la personne, les tissages et la couleur du tissu qui permettraient d’éviter de tomber malade, varient. Dans cette société qui se médicalise, le médecin est de plus en plus une figure d’autorité - aussi bien dans le contrôle du corps individuel que du corps social - comme en témoigne ces quelques lignes : « C’est au médecin seulement que revient le rôle de diriger le choix du vêtement selon la constitution, le tempérament et la profession de chacun de ses clients. »
La doctoresse M. Schultz, une des premières femmes médecins, s’est pour sa part uniquement intéressée aux femmes dans Hygiène générale de la femme, alimentation, vêtements, soins corporels, écrit à partir de l’enseignement et de la pratique du Docteur Auvard. Le chapitre sur l’étude des vêtements distingue ainsi les vêtements du dessus, des vêtements de dessous et ceux de la tête et des extrémités du vêtement intermédiaire à ceux du dessus et de dessous, c’est-à-dire le corset.
