Le patrimoine à portée de main

Olympe Audouard : journaliste et écrivaine féministe

Du 28 septembre au 29 janvier, le musée Carnavalet rend hommage aux engagements pour l’émancipation des femmes avec son exposition “Parisiennes citoyennes !”

Depuis la Révolution française jusqu’à la loi sur la parité, celle-ci retrace les luttes que les femmes ont menées à Paris pour leur émancipation. Aux côtés de figures incontournables, une large place est faite aux Parisiennes moins connues ou anonymes. Olympe Félicité de Jouval qui écrivit sous le pseudonyme d’Olympe Audouard est l’une de ces femmes. Bien qu’étant l'une des représentantes les plus importantes du mouvement féministe français de la seconde moitié du XIXe siècle, elle reste aujourd’hui peu connue. Née à Marseille, cette journaliste et écrivaine construit sa carrière à Paris, ville qui lui sert d’inspiration pour nombre de ses ouvrages.

Ses origines provençales, Olympe Audouard les revendiquent dans les premières pages de son ouvrage Silhouettes parisiennes publié en 1883. Elle y écrit : “Je suis née au mois de mars et à Marseille. J'ai le rayon de soleil et le coup de mistral. J'ai deux excellents et fidèles amis, la philosophie et le travail.” Accompagné d’illustrations, il dresse le portrait de figures parisiennes telles que Victor Hugo, Camille Flammarion, Alexandre Dumas fils ou Gambetta. 

Publié trois ans plus tard, Singulière Nuit de noce, drame de la vie parisienne raconte la tragique vie amoureuse de la marquise de Salvedro sous le règne de Napoléon III. 

Quelques années plus tôt, en 1862, Olympe Audouard a déjà publié un ouvrage sur l’amour et les hommes mais d’un point de vue plus intime : Comment aiment les hommes. Elle y écrit notamment “Quant à l'intelligence...qui donc a donné la supériorité à l'homme, si ce n'est lui-même, qui se l'est abusivement décernée dans ses écrits et par les lois sociales sous lesquelles il nous asservit ? Refoulée par les usages, les mœurs, dans un rôle secondaire et tout domestique, la femme y rapetisse son intelligence.

Cette expression de son féminisme se retrouve également dans son ouvrage Le luxe effréné des hommes, discours tenu dans un comité de femmes. Il débute ainsi : “Mesdames, un fléau épouvantable, un mal qui répand la terreur, ravage la société française! On ne saurait trop s'élever contre lui; on ne saurait trop fortement invoquer contre cet ennemi public la vigilance de la police et la sagesse du gouvernement. Ce fléau, ce mal pestilentiel, cet ennemi de toute bonne économie sociale, c’est le LUXE.”

 

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