La revue L'ami du lettré naît en 1923 de l’initiative de l’Association des courriéristes littéraires des journaux quotidiens. Ses membres sont des journalistes spécialistes de la critique littéraire. La parution de la revue est annuelle et dresse une synthèse des sorties littéraires marquantes. Ces publications sont structurée autour de trois grandes rubriques : « Les Lettres », « L'Érudition » et « Le Livre », au sein desquelles de nombreuses catégories (comme «Le Livre de la Région» ou «Les livres des colonies») permettent un regard complet et exhaustif sur la sélection du comité de rédaction. Le style d’écriture est narratif tout au long de la revue, ce qui permet de la parcourir comme un récit critique.
Le premier numéro de la revue Le Courrier Littéraire est publié en 1876 sous la direction de Timothée Colani. Son statut d’intellectuel pose une exigence d’analyse et de régularité (la publication est bimensuelle). On trouve au sein de la revue une « Quinzaine littéraire », un « Bulletin dramatique », des rubriques « Étude », « Variétés », « Correspondance », un « Bulletin des périodiques » et enfin une bibliographie très complète, constituée de divers genres littéraires. La revue est éditée par la Librairie Sandoz et Fischbacher à Paris.
Si la majorité des revues littéraires valorisent des grands textes retenus pour la renommée de leurs auteurs ou pour leur respect des styles traditionnels et classiques de l’écriture, Le Coq rouge revendique d’autres méthodes. Dans son premier numéro paru le 1er mai 1895, on peut lire dans l’introduction : « Le Coq Rouge s’insurgera en toute occasion, à grands coups de tocsin, à déchaînements de flammes, au nom de la Vie et pour l’Art libre, contre la Doctrine. ». Cette revue mensuelle belge est publiée jusqu’en 1897 et un comité de plusieurs contributeurs se charge de la rédaction. Tous se revendiquent de courants allant du socialisme à l'anarchisme. Le refus de relayer des auteurs ou des esthétiques traditionnels est mis en avant dans la conception de la revue, qui se veut alternative. La revue joue ainsi un rôle important à l’époque, mettant en lumière des productions écrites peu communes et peu connues. Elle est aussi une des rares revues à donner une place importante aux illustrations.
L’année des poètes est publiée de 1890 à 1897. Elle est constituée de « morceaux choisis par Charles Fuster », un poète suisse spécialisé dans la critique. La revue met ainsi la poésie à l’honneur et privilégie les contenus bruts, sans éditorialisation ni commentaire. Dans son premier numéro, des extraits inédits de correspondance privée sont proposés. Elle permet à ses lecteurs de découvrir de nouveaux talents ou de nouvelles œuvres de poètes acclamés, en sélectionnant les textes notables de l’année passée. Cela reflète une réelle volonté de la part de Charles Fuster de constituer un recueil exhaustif qui permet aujourd’hui de connaître les succès de l’époque, de découvrir des poètes dont les noms n’ont pas traversé les siècles ou de redécouvrir des incontournables de la poésie. À défaut d’illustrations, on y trouve aussi des reproductions de lettres avec l’écriture manuscrite originale de leurs auteurs.