Le vélocipède commence à poindre dans la forme que nous lui connaissons aujourd’hui au fur et à mesure d’inventions successives et de perfectionnement qui ponctuent le siècle. Dans les années 1890, il s’impose et s'installe dans le quotidien des français.
Le Véloce-sport est une revue publiée à Bordeaux à partir de 1885 sous la direction de Fernand De Lados. Chaque semaine, un numéro paraît, informant des courses cyclistes et proposant divers circuits de randonnée, principalement dans la région Sud-Ouest de la France. En 1891, la revue est à l’origine de l’organisation de la première édition de la course Bordeaux-Paris. Cette course d’environ 60 km connaît 86 éditions, jusqu’en 1988.
La Bicyclette : journal d’informations vélocipédiques est une revue hebdomadaire éditée à partir de 1892. « C’est un fait : la vélocipédie est dans nos mœurs » : ainsi est introduit le premier numéro. En cette fin de XIXe siècle, la pratique du vélo est passée d’une distraction à un véritable sport s’inscrivant dans le principe hygiéniste. Ce courant de pensée est très lié aux travaux de Pasteur. Outre l’adaptation de l’environnement urbain et les politiques de santé publique, l’hygiénisme passe également par la promotion de la pratique sportive. La Bicyclette se veut une revue « renseignée », « instructive » et « documentée » et nourrit l’ambition de devenir « le journal du cycliste par excellence ». Ses différents numéros s’adressent au cycliste du quotidien, mais également à l'amateur qui souhaite être renseigné sur les manifestations sportives liées au vélo.
Philippe Daryl est le pseudonyme de Paschal Grousset, journaliste et écrivain français. Il dirige L’Encyclopédie des sports qui paraît en plusieurs volumes en 1892. Ses idéaux quant à la pratique sportive sont animés par ses convictions politiques profondes : il est notamment engagé dans la Commune. Un des volumes est consacré à « La vélocipédie pour tous ». Ouvrage complet et illustré, cette encyclopédie réalise un historique plutôt exhaustif des machines actionnées par la force de l’homme.
En revanche, les femmes mettent un temps plus long à s’approprier ce mode de transport dont elles étaient vivement éloignées : peu élégant, provoquant l’infertilité, immoral… Progressivement, la femme moderne se libère de ces prérogatives. Croisement de deux symboles de modernité, le vélocipède se voit représenté sur des affiches publicitaires. Une lithographie des années 1920 représente un couple s’enlaçant, chacun posté sur sa bicyclette.
