Le patrimoine à portée de main

Savoirs Anciens

La collection Savoirs Anciens Hachette-BnF regroupe une série de manuels et guides pratiques qui furent très populaires en France au XIXe siècle. Si leurs sujets peuvent être très variés, il est possible de se concentrer sur ceux touchant à une thématique de circonstance en ce début de printemps.

Le Petit guide pratique de jardinage, publié en 1894 par la S. Mottet, membre de la Société nationale d’Horticulture de France, s'adresse aux amateurs de jardinage. Il propose d’apprendre à créer et entretenir un « petit jardin », à bouturer des végétaux divers, à s’occuper de plantes potagères et d’arbres fruitiers, et bien plus encore. Plus de 300 illustrations accompagnent le texte, poursuivant un but didactique. On y retrouve également un véritable glossaire des fruits et légumes, avec de nombreux conseils dispensés pour leur bonne culture. 

 

Certains ouvrages du genre sont bien plus spécialisés. C’est le cas de  L'Art de greffer (1880), écrit par un horticulteur originaire de Troyes, Charles Baltet. La définition du procédé est donnée dès la première page : « le greffage est une opération qui consiste à souder un végétal ou une portion de végétal à un autre qui deviendra son support ». Tous les procédés de greffage sont, dans cette édition, dessinés. Par ailleurs, chaque nouvelle édition s'enrichit en fonction des avancées des connaissances en la matière, et notamment en lien avec les Congrès de viticulture. Qui plus est, ce manuel a pour ambition de couvrir toujours plus de types de cultures : arbres et arbustes fruitiers, arbres forestiers, d'ornement, plantes herbacées, et même végétaux exotiques. 

 

Au-delà de l'apprentissage de la culture, il s’agit également pour ces manuels d’apprendre à tout un chacun à utiliser les plantes dans une optique médicinale. C’est le cas de Les Plantes Bienfaisantes (1906) de l’agronome A. Fleury de la Roche, ou encore du Manuel de l’Herboriste (1889), écrit par le Docteur Reclu. Le premier se définit lui-même comme un « passionné de la terre », préférant « à l'existence luxueuse et factice des cités la vie paisible des campagnes ». L’éditeur souligne par ailleurs que l’ouvrage est « clair et vulgarisateur ». En le feuilletant, on découvre un glossaire dont les entrées sont illustrées. Pour chaque plante, l’auteur décrit ses spécificités, ses vertus curatives, et donne même différentes façons de les utiliser. Pour ce qui est du second manuel, il se veut plus professionnel, contenant notamment un rappel scrupuleux des conditions légales qui encadrent, à l’époque, l’herboristerie. Chaque plante fait ensuite l'objet d’une fiche détaillée, contenant une illustration et donnant les différentes manières de s’en servir à des fins curatives.

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