“Nous offrons à notre jeunesse alsacienne quelques pages destinées à réhausser, si possible, cette fête de Noël, toujours aimée entre toutes dans nos familles” (Noëls d’Alsace). Ce recueil de poésies, chants et saynètes édité en 1927, dresse un décors complet de Noël, des décorations dans les villes, des crèches, et fait bien entendu la part belle à “l’arbre de Noël” (tradition scandinaves et germanique qui s’implantera en France précisément avec l’émigration alsacienne au XIXe siècle).
“Nous connaissons aussi peu la littérature de la Belgique, notre voisine, que celles de la Grèce ou du Portugal, et ce n’est certes pas peu dire !” estime Camille Lemonnier, écrivain d’origine flamande. Pour remédier à cette lacune, il propose dans cette édition de 1887 de diffuser des contes, des Noëls flamands, dont la plupart ont été écrits en 1871 et 1872. Ces récits sont encore méconnus, mais méritent incontestablement d’être partagés, comme Fleur-de-Blé, que Camille Lemonnier avance d’ailleurs comme le conte qui a amené l’idée de cet ouvrage.
Certains récits sont désormais très célèbres, comme les Contes de Noël de Charles Dickens (édition 1890), “traduits de l’anglais avec l’autorisation de l’auteur”. L’ouvrage comprend Le chant de Noël, Les Carllons, Le Grillon du foyer, La Bataille de la vie, Le Possédé. On y voyage dans un Noël londonien, avec “les rues de la ville, le matin de Noël, où les gens, sous l’impression d’un froid un peu vif, faisaient partout un genre de musique quelque peu sauvage, mais avec un entrain dont le bruit n’était pas sans charme, en raclant la neige qui couvrait les trottoirs devant leur maison”.
