Le patrimoine à portée de main

Les revues d'éducation

À la toute fin du XIXe siècle, les instituteurs et institutrices tendent à se constituer en sociétés, cercles pédagogiques, et associations pour se soutenir mutuellement, partager et perfectionner le cadre de travail matériel et moral de la profession.

Dès 1900, un premier Congrès national des Amicales se serait tenu à Paris pour mieux échanger sur la nécessité de créer des Amicales d’instituteurs et institutrices, leurs rôles, les modalités de leurs dialogues. Il ressort de ce congrès la décision de créer pour chaque département “une seule société autonome et amicale des instituteurs et institutrices publics”. Ces Amicales pourront posséder un bulletin, organe d’information et de défense. 
 

Entraide et défense. Ce sont les mots d’ordre qui se retrouvent dans les premières pages des bulletins de différentes Amicales. “L’isolement a toujours été fatal, même aux plus tenaces volontés” : lancé en avril 1902, L’Amicale des instituteurs et institutrices publics, laïques des Basses-Pyrénées se donne un programme en trois mots : “devoir pédagogique, défense, amitié.” Pour Le Bulletin de l’Amicale des instituteurs et institutrices publics, laïques de la Sarthe, l'enjeu est surtout de proposer un média capable de pallier au “dédain complet, général” pour les questions d’éducation et d’enseignement. Le premier numéro est introduit par un constat amer : “Les instituteurs sont malheureusement, et trop souvent de pauvres gens, miséreux en redingote. Comme tels, ils sont à plaindre, à défendre, non à critiquer… [...] L’instituteur, on le dédaigne. Pis encore, on l’ignore. C’est le pauvre hère, l’éternel sacrifié.” 
 

Les professeurs s’unissent, et les Universités font valoir leurs recherches. En 1889, c’est l’Université de Grenoble qui lance ses Annales de l'enseignement supérieur de Grenoble afin de publier les recherches et travaux des professeurs de ses Facultés. 

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