Le vrai livre des femmes. Eugénie Niboyet
Date de l'édition originale : 1863
Issue d’une famille lettrée et bonapartiste, Eugénie Niboyet (1799-1882) se défi nit ellemême comme une « enfant de l’Empire ». D’abord marquée par la pensée saint-simonienne, mouvement à la fois spirituel, social et politique qui voyait dans l’industrialisation la voie d’émancipation du prolétariat, elle œuvre pour sensibiliser les ouvriers à cette doctrine dont elle-même s’éloigne dès lors que les femmes sont exclues de la hiérarchie en 1831. Elle s’oriente alors vers le fouriérisme, autre utopie socialiste en quête d’une société idéale.
Eugénie Niboyet entame en parallèle une carrière littéraire à Paris, écrivant quelques pièces de théâtre, puis s’exile à Lyon en 1833, où elle fonde Le Conseiller des femmes, premier hebdomadaire féministe de province qui s’adresse avant tout aux femmes du peuple, avec pour vocation de leur apporter savoir et instruction. Elle s’impose dès lors comme une journaliste et une femme de presse engagée, et sera à l’origine de la création de nombreux titres.
La révolution de 1848 fait naître un nouvel espoir de liberté pour les femmes, qui entrevoient la possibilité de s’affranchir de cette société encore trop conservatrice. Eugénie Niboyet prend une place décisive aux côtés de celles que l’on désigne comme « les femmes de 1848 » et qui entendent, comme l’écrit Tocqueville, « niveler la plus ancienne des inégalités, celle de l’homme et de la femme ». Dans l’élan suscité par cette révolution, Eugénie Niboyet fonde La Voix des femmes, quotidien militant qui s’affi rme dès le premier numéro « journal socialiste et politique, organe des intérêts de toutes ». La parution prend fi n en 1852, peu après le coup d’État de Napoléon III, le retour à l’autoritarisme et la censure de la presse.
Publié en 1863, Le Vrai Livre des femmes revient notamment sur les évènements de 1848 et sur l’aventure éditoriale que fut La Voix des femmes. Il s’agit également d’une réponse à un ouvrage publié quelques années plus tôt par une certaine Comtesse Dash : en contradiction avec les aspirations progressistes de ce siècle qui voulaient faire d’elles « des guerrières, des politiques, des lutteuses », la Comtesse Dash rappelle que les femmes ne peuvent – et ne doivent – s’épanouir que par le mariage. Eugénie Niboyet s’oppose à ce discours réactionnaire et met en lumière tout le chemin qu’il reste à parcourir pour parvenir à l’égalité entre hommes et femmes. Cet ouvrage illustre pleinement le combat féministe qu’Eugénie Niboyet n’a eu de cesse de mener et d’incarner tout au long de sa vie.
Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1863 conservée à la Bibliothèque nationale de France.
Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Date de l'édition originale : 1863
Issue d’une famille lettrée et bonapartiste, Eugénie Niboyet (1799-1882) se défi nit ellemême comme une « enfant de l’Empire ». D’abord marquée par la pensée saint-simonienne, mouvement à la fois spirituel, social et politique qui voyait dans l’industrialisation la voie d’émancipation du prolétariat, elle œuvre pour sensibiliser les ouvriers à cette doctrine dont elle-même s’éloigne dès lors que les femmes sont exclues de la hiérarchie en 1831. Elle s’oriente alors vers le fouriérisme, autre utopie socialiste en quête d’une société idéale.
Eugénie Niboyet entame en parallèle une carrière littéraire à Paris, écrivant quelques pièces de théâtre, puis s’exile à Lyon en 1833, où elle fonde Le Conseiller des femmes, premier hebdomadaire féministe de province qui s’adresse avant tout aux femmes du peuple, avec pour vocation de leur apporter savoir et instruction. Elle s’impose dès lors comme une journaliste et une femme de presse engagée, et sera à l’origine de la création de nombreux titres.
La révolution de 1848 fait naître un nouvel espoir de liberté pour les femmes, qui entrevoient la possibilité de s’affranchir de cette société encore trop conservatrice. Eugénie Niboyet prend une place décisive aux côtés de celles que l’on désigne comme « les femmes de 1848 » et qui entendent, comme l’écrit Tocqueville, « niveler la plus ancienne des inégalités, celle de l’homme et de la femme ». Dans l’élan suscité par cette révolution, Eugénie Niboyet fonde La Voix des femmes, quotidien militant qui s’affi rme dès le premier numéro « journal socialiste et politique, organe des intérêts de toutes ». La parution prend fi n en 1852, peu après le coup d’État de Napoléon III, le retour à l’autoritarisme et la censure de la presse.
Publié en 1863, Le Vrai Livre des femmes revient notamment sur les évènements de 1848 et sur l’aventure éditoriale que fut La Voix des femmes. Il s’agit également d’une réponse à un ouvrage publié quelques années plus tôt par une certaine Comtesse Dash : en contradiction avec les aspirations progressistes de ce siècle qui voulaient faire d’elles « des guerrières, des politiques, des lutteuses », la Comtesse Dash rappelle que les femmes ne peuvent – et ne doivent – s’épanouir que par le mariage. Eugénie Niboyet s’oppose à ce discours réactionnaire et met en lumière tout le chemin qu’il reste à parcourir pour parvenir à l’égalité entre hommes et femmes. Cet ouvrage illustre pleinement le combat féministe qu’Eugénie Niboyet n’a eu de cesse de mener et d’incarner tout au long de sa vie.
Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1863 conservée à la Bibliothèque nationale de France.
Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr