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 Ma loi d'avenir suivi de Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme

Claire Démar

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Ma loi d'avenir. Claire Démar
Date de l'édition originale : 1834

Un voile de mystère recouvre la vie de Claire Démar, dont on ignore même jusqu’à l’essentiel, à commencer par son identité  : l’année de sa naissance est incertaine, et on ne sait si son nom était réellement «  Démar  » ou bien «  Desmare  », elle-même signant parfois ses lettres «  Émilie d’Eymard  »  ; concernant ses origines enfi n, aucun élément tangible ne permet de les établir.

Elle aurait été proche des mouvements républicains, avant de découvrir le saint-simonisme. Cette doctrine tant philosophique, économique que politique, voyait dans le progrès et l’industrialisation la voie d’émancipation du prolétariat. Séduite par les aspirations féministes et égalitaires du saint-simonisme, Claire Démar en devient une prosélyte fervente et dévouée.

En 1830, portée par l’abolition de la censure après l’avènement de la monarchie de Juillet, la presse connait un essor important. Claire Démar collabore avec des journaux dont les noms mêmes ne laissent aucun doute quant à son engagement pour la cause féministe  : La Femme libre, La Femme nouvelle ou encore L’Apostolat des femmes.

Elle publie en 1833 dans un journal son Appel d’une femme au peuple sur l’affranchissement de la femme  : en rupture complète avec la morale et le conformisme de son temps, elle prône notamment l’amour libre et s’oppose au mariage qu’elle condamne comme une forme de prostitution légalisée. Son discours prend la forme d’une exhortation  : «  Peuple, tu ne seras véritablement libre, véritablement grand, que le jour où la moitié de ta vie, ta mère, ton épouse et ta fi lle, seront, elles aussi, affranchies de l’exploitation qui pèse sur leur sexe.  »

Lasse d’être incomprise, déconsidérée et conspuée, sans soutien, elle met fi n à ses jours le 3 août 1833 dans un dernier geste tragique, avec son compagnon, Perret Desessarts. Son testament prend la forme d’un texte, Ma loi d’avenir, qu’elle destine à la Famille saint-simonienne. Son amie Suzanne Voilquin, alors rédactrice en chef, le publie à titre posthume dans La Tribune des femmes, et cesse défi nitivement la parution du journal. Passé longtemps inaperçu, pourtant véritable brûlot, ce cri de révolte surprend encore aujourd’hui par son absolue modernité et ses fulgurances.

Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1834 conservée à la Bibliothèque nationale de France.

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